Alice isn’t dead, avis de Catherine Loiseau

Un avis de lecture de Catherine Loiseau. Souvenez-vous : « autant de têtes, autant d’avis ».

CouvertureUne jeune femme conduit un camion à travers les États-Unis et parle à travers un enregistreur à Alice, son épouse disparue, présumée morte. Sauf qu’Alice, comme le titre l’indique, n’est pas morte, mais cachait bien des secrets à celle qui partageait sa vie. Des secrets que la narratrice est bien déterminée à découvrir, quitte à affronter bien des périls…

J’aime beaucoup les podcasts et série MP3 (je suis une grande fan de Naheulbeuk et de Reflets d’acide, notamment). Il y a quelque temps, j’ai découvert Alice isn’t dead, série en anglais, diffusée gratuitement sur Internet.

Non, ne fuyez pas tout de suite ! Oui, je sais, c’est en anglais, et ça va en rebuter plus d’un. Rassurez-vous, la narration est très fluide et compréhensible. Et puis, c’est une bonne occasion de travailler son anglais.

Mais revenons au podcast en lui-même. Il a été créé par Joseph Fink (l’un des créateurs de Welcome to Night Vale, autre série que j’aime beaucoup), la narration est assurée par Jasika Nicole (Astrid dans la série Fringe, pour les fans).
J’aime beaucoup sa voix et sa diction, comme je le disais plus haut, c’est doux et fluide, et très expressif. Un vrai bonheur à écouter.
Les enregistrements sont nickel (pas de grésillement, de son qui sature), la bande-son de qualité. Bref, c’est du travail de pro.

La série se divise en 10 épisodes d’une trentaine de minutes chacun.

La narratrice, dont on n’on apprend le vrai nom qu’au dernier épisode, sillonne les États-Unis.
Pour passer le temps, essayer de comprendre et de surmonter sa peine et sa colère, elle parle à Alice. Parfois, elle décrit les paysages qu’elle traverse, philosophe sur le monde. Mais la plupart du temps, elle décrit ce qu’elle croise sur la route : une mystérieuse ville nommée Charlatan qui ne cesse de revenir la hanter, une usine au bord de la mer où l’unique ouvrier vieillit à vue d’œil, des panneaux qui semblent lui adresser les messages, sa rencontre avec l’abominable « Thistle man ».
Le ton est un mélange d’aventure surréelle et d’horreur lovecraftienne. Certains passages sont assez angoissants (mention spéciale à The factory by the sea, Nothing to see et Go home again).

Si les deux premiers épisodes peuvent sembler un peu déconnectés l’un de l’autre, l’intrigue gagne très rapidement un fil rouge.
Au fur et à mesure des monologues de la narratrice, on commence à discerner l’histoire. On reconstitue les faits, on cherche avec cette femme à comprendre ce qui a pu se passer.
Le mystère se creuse, au fur et à mesure que les questions qu’elle se pose obtiennent des réponses (ce que j’ai beaucoup aimé). L’histoire, qui pouvait paraître décousue, gagne une réelle complexité, avec des ramifications qu’on n’aurait pas soupçonnées.
Le final est vraiment explosif, avec son lot d’action, d’horreur, d’émotion, de réponses et de nouvelles questions.

La bonne nouvelle, c’est que les créateurs ont réuni les fonds pour financer une deuxième saison, qui a début en avril. Les épisodes sont diffusés tous les mardis, à raison d’un toutes les deux semaines.

Je ne saurais que trop vous encourager à écouter ce podcast, qui a été un vrai coup de cœur pour moi !

Pour découvrir gratuitement Alice isn’t dead, rendez-vous à cette adresse :

Alice isn’t dead

— Catherine.