La Panse, Léo Henry, avis de Catherine Loiseau

Un avis de Catherine Loiseau. Souvenez-vous : « autant de têtes, autant d’avis ».

CouvertureBastien Regnault part à la recherche de Diane, sa sœur jumelle, dont la famille n’a plus de nouvelles depuis plusieurs mois. Des indices convergents le mènent très vite à la Défense. Le quartier d’affaires, chargé d’histoire, va, petit à petit, se dévoiler à lui, lui révélant un monde inconnu et souterrain, où, semble-t-il, officie une mystérieuse et très ancienne société secrète : la Panse.

Une de mes amies qui connaît bien mes goûts en lecture m’a offert ce livre pour mon anniversaire. Ça tombait bien, parce que j’avais déjà découvert la plume de Léo Henry à travers quelques nouvelles et que j’avais envie de tester un de ces romans.

On part donc avec Bastien en investigation au cœur de la Défense, à la recherche de sa sœur jumelle. Ce point de départ pourrait donner l’impression que La Panse est un thriller. Quelque part c’est le cas, mais un thriller particulier, car le rythme est assez lent, planant. Le héros est également assez passif, il subit beaucoup les événements, mais ça colle avec son caractère : Bastien est paumé (c’est peut-être pour ça que La Panse le recrute aussi facilement). Ces deux aspects ne m’ont dérangée du tout, parce qu’ils donnent vraiment une atmosphère assez étrange au roman. Je pense par contre ça pourrait rebuter certains lecteurs.

On suit donc Bastien à travers la Défense, alors qu’il se fait embaucher dans une drôle de société de nettoyage qui officie justement à la Défense et qui semble cacher pas mal de choses. Au fur et à mesure qu’il gravit les échelons, Bastien s’enfonce métaphoriquement et physiquement dans les entrailles de la Défense.
J’ai bien aimé que le livre se déroule à Paris, dans un quartier que je connais que je visualise, ça m’a permis de bien me projeter et de donner une certaine réalité aux lieux visités. On sent que c’est très documenté, mais sans être lourd.

À l’enquête se mêle rapidement un côté ésotérique et une société secrète, qui officie dans le quartier de la Défense et qui forme une sorte de secte avec méditation, initiations, portes à traverser… Tout au long du livre, je me suis interrogée sur la nature du culte, sur ses ramifications et sur le rôle exact de Bastien et de Diane là-dedans. Je me suis aussi demandé ce qui relevait du surnaturel ou ce qui pouvait n’être qu’une hallucination, ou une machination soigneusement orchestrée. La fin est assez ouverte pour ne donner que des pistes de réflexion et de laisser le lecteur se faire sa propre idée.

En conclusion, je retiendrai les mots de l’auteur en postface : « Tout le reste – je l’espère – a été inventé ».

— Catherine.