Arnaud Grocagne

D’une introduction au personnage

Déjà, Arnaud, il apprécie moyen les présentations à la troisième personne écrites de la main même de la personne concernée. Surtout lorsqu’il s’agit de balancer pléthore de conneries dithyrambiques du genre : « pris par la passion étouffante de l’écriture dès sa plus tendre enfance, ce prodige incompris trouva la voix qui manquait aux Humains de ce siècle pour acquérir la plénitude qui leur manquait. » (… Même si cela s’avère, bien entendu, tout à fait véridique).
Alors si ça dérange pas trop le lecteur, il va passer direct au jejoiement, le Arnaud.
Je (ouep, c’est carrément mieux) suis un enfant de la crise des années 80, du mitterrandisme, de la mondialisation, d’internet, de la génération « why », du néo-libéralisme et, accessoirement, du punk et de l’électro. Une période bénie pour écrire des textes joviaux, simples et sans conséquences… Nan, j’déconne. La période est au roman sombre, au reflet de notre société déliquescente, à l’humour noir autant que caustique, et je m’y adonne avec bonheur…
Mais peut-être pas avec talent, cela dit. Je laisse le soin à d’autres de l’attester (ou pas).

D’un voyage au cœur des univers

Tant qu’à être grandiloquent et pompeux – nombre d’écrivains le sont : je me permets de m’intituler maître de l’univers. Et puisqu’on n’est pas avares de superlatifs par ici : maître de pleins d’univers. Mais pas le nôtre. Non, il est tout pourri le nôtre et il se révèle un peu compliqué à s’approprier, alors j’en ai créé d’autres. Et oui, c’est ça qui est formidable avec notre passion : on peut en inventer autant qu’on le souhaite ou qu’on en ressent le besoin.
Il en est un en particulier que je me traîne depuis une bonne quinzaine d’années qui s’apparente à de la fantasy avec son lot de mages, de bêtes étranges et dangereuses, de races dangereuses et étranges et, aussi, d’Humains. Des Humains stupides et bornés, rêveurs et courageux, stressés et psychotiques, fourbes et ambitieux, rieurs et lyriques, angoissés et paradoxaux, fous et merveilleux. Des Humains dans toute leur ténébreuse splendeur en quelque sorte.
Et pour ne rien vous cacher, quel que soit le genre, c’est eux qui m’intéressent. Car les mondes imaginaires ont ça de génial, on peut y explorer les âmes humaines sans avoir à se farcir les bornes de la réalité bien trop restrictives à mon goût. On peut également y revisiter l’Histoire, celle avec une bonne grande Hache (dans ta gueule), à mon immense plaisir. Car l’histoire de nos sociétés a forgé notre présent. La comprendre, l’analyser et la triturer permettent de saisir certains aspects des étrangetés qui nous entourent.
Cela ne m’empêche pas de faire dans l’épique et l’action rythmée de temps à autres, hein. Faut pas gâcher son plaisir ni celui de son lectorat.

D’une présentation qui n’en finit plus

Du cyberpunk sombre à la première personne à l’aventure burlesque et théâtrale en narration omnisciente, la nouvelle et le court roman sont pour le moment mes supports préférés. Mais ne vous y trompez pas, la fresque de fantasy en trois pavés plus lourds que le respirateur de mon oncle Théodore se trouve sur la planche à travail et devrait débarquer au cours des prochaines décades.
Les insultes y sont foisonnantes, les cadavres, éparpillés, les jeux de mots, luxuriants, les terpsillades, en tiroir et la politique, en filigrane.
Mes inspirations principales prennent source dans l’imaginaire au sens large, du cinéma au roman en passant par les comics, mangas et bédé européenne, de la musique à l’animation, de la peinture à la photographie.
Si je ne devais citer que quelques écrivains avec une bonne place dans ma bibliothèque, ce seraient T. Pratchett, R. Dahl, G. Cook, J. Abercrombie et P. Bordage.

D’une conclusion que l’on pensait ne jamais voir venir

Bon et sinon, je suis d’un naturel curieux : en dehors de la scribouille, je m’adonne à la musique (assistée par ordinateur), à la gribouille et à la photouille. Le tout en amateur plus ou moins lumineux, avec comme seul but celui de me faire plaisir.
J’ai réalisé de hautes études en chimie des assemblages de minuscolécules, background dont je tire une solide base de connaissances en science – qui me permet de blâmer mes camarades en hard-SF –, et la patience pour remettre le pain sur la planche autant de fois que nécessaire.
Je tiens un site personnel au doux nom d’ichor putride, sur lequel je donne des infos plus ou moins fréquentes sur mes avancées. J’y rédige également une chronique sociétale sur le ton de l’humour caustique avec quelques trucs censés être sensés dans le cœur de la meule et subtilement intitulée Nique La Kro !
J’en ai déjà bien trop écrit. Alors je vous laisse découvrir par vous-même l’étendue de la catastrophe.

Bibliographie

2016 : « Pour quelques onces de cuir », revue Etherval n°8 « Draconis Lex ».
2016 : « Tourment tartare », Ed. Jacques Flament, Recueil « Folies ».