Un avis de lecture de Catherine Loiseau. Souvenez-vous : « autant de têtes, autant d’avis ».
Ça faisait longtemps que je voulais relire un peu de littérature en anglais. Ce livre m’est tombé dans les mains après un entraînement d’aïkido dans un somptueux dojo avec vue sur le Mont-Blanc.
Bref, c’est l’histoire de Takeo, un jeune homme qui ignore la réalité de sa filiation, qui se retrouve à fuir la répression religieuse d’un clan (qui vient de massacrer sa famille). Nous sommes dans un Japon féodal imaginaire, avec suffisamment de ressemblance pour s’y croire. Le jeune Takeo doit sa vie à la meilleure technique de tous les temps : courir, et vite. Bon, certes, il va aussi croiser un noble qui décapitera le premier poursuivant et tranchera le bras de l’autre.
Ainsi commence le voyage initiatique de Takeo, le long duquel on trouvera une histoire de vengeance, des alliances entre clans et des mercenaires amoraux, des combats à l’épée et beaucoup de magie subtile des assassins. Sans oublier, évidemment, une histoire d’amour impossible, et des mariages d’intérêt. L’écriture est fluide, le scénario suit les étapes et constructions qui forgent les bonnes histoires.
On s’attache bien au personnage. C’est juste dommage que le moment où les deux amoureux profitent l’un de l’autre soit expédié, ça sent la scène exigée par l’éditeur (eh oui, un auteur ne lit plus les œuvres avec l’œil pur et innocent, hélas !). Ça n’en reste pas moins une histoire fort sympathique pour les fans du Japon, ou ceux qui veulent en découvrir certaines facettes.
Bien que le tome fasse partie d’une trilogie, il se suffit à lui-même. Là encore, un T1 bien ficelé pour éviter d’avoir un T2 si les ventes se révèlent insuffisantes. J’ai hâte de savoir comment Takeo va endosser la cape d’assassin.
— Iphégore