Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu, Karim Berrouka, avis de Catherine Loiseau

Résumé

À ma gauche, cinq sectes toutes plus barrées les unes que les autres (parmi lesquelles les hommes-poissons d’Innsmouth ou les peudo-scientifiques de Jésus-Higgs Dieu-Boson Yog-Sothoth). À ma droite : Ingrid, une jeune fille bien sous tous rapports (ou pas) que les premiers poursuivent de leurs assiduités dans le but de la voir prendre place au centre d’un pentacle dont dépend le retour de quelques grands anciens. Et au milieu, un dieu monstrueux des profondeurs à l’orthographe compliquée qui n’en demandait pas tant…

Mon avis

En bonne fan de Lovecraft et en amatrice d’humour, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre, qui revisite le mythe de Cthulhu sous un genre nouveau.

Ingrid est une jeune femme sans histoire ou presque : elle vivote au jour le jour de petits boulots et passe son temps entre les sorties et les visites chez son amie peintre. Jusqu’au jour où on lui annonce qu’elle est le centre du pentacle et qu’elle va donc devoir choisir entre la résurrection et la défaite de Cthulhu. À partir de là, sa vie prend un tournant inattendu.

Le début du roman est très bien, très dynamique. En compagnie d’Ingrid, on découvre que des cultes s’agitent, chacun ayant intérêt ou non à ce que Cthulhu se réveille. C’est vif, plaisant à lire et assez drôle (les cultes sont vraiment frappés, la palme revenant, je crois, aux hippies de Shub-Niggurath).

Il y a pas mal de référence, et des titres de chapitres assez inventifs.

Ça s’essouffle un peu vers le milieu : Ingrid n’en a rien à faire des cultistes et se contente de se laisser balader de faction en faction. J’avoue que j’ai eu un peu plus de mal sur ce passage.

Le rythme reprend sur la fin. Même si j’avais vu venir les rebondissements, ils sont bien exécutés et logiques, et forment une fin tout à fait satisfaisante.

En résumé, c’est un livre plaisant à lire, pas prise de tête mais assez malin et drôle. Je recommande !

— Catherine.