Le tour de l’univers en 10 puissance – 43 seconde, Manu Breysse, avis d’Anna Combelles

Un avis d’Anna Combelles, amie des Hydres.

CouvertureTaxi ! Taxi, emmène-nous dans l’univers… Voilà une des scènes décalées de ce roman SF humoristique : le Tour de l’univers en 10 puissance -43 seconde de Manu Breysse.

Quatrième de couverture :

Sareth est Pharaon sur une planète perdue a l’extrémité d’un bras de la Voie lactée. Alors qu’il y fait régner un despotisme pur et dur, il est accidentellement téléporte au centre de la galaxie. Perdu, désempare, incrédule, Sareth va se réfugier dans la plus célèbre bibliothèque de la ville pour tenter de comprendre ce qui lui arrive. Mais sur le point de découvrir le sens de la vie, celui-ci disparaît sous ses yeux…
Venez découvrir Sareth et ses compagnons dans leur folle quête pour trouver le sens de la vie ! Quête contre laquelle l’univers lui-même semble les mettre en garde ! Vers a strablot, méduses galactiques, créatures pandimensionnelles, humains… C’est accompagne d’un alcoolique, de son psy et de la fille en pleine crise d’adolescence de ce dernier que Sareth va affronter les dangers d’un univers affligeant d’absurdités, et qui n’a d’autre but que de faire de la vie une chose rare et précieuse !”

BIOGRAPHIE

Enfant, j’ai été bercé par l’imagination des aventures de mes Lego, constructeur de modèles réduits volants, et plus tard lecteur de romans SFFF. J’ai découvert l’écriture à l’aube de mes 20 ans et j’ai immédiatement été fasciné par le potentiel créatif qu’elle laisse entrevoir !
Si enfant, je rêvais déjà de voyager dans l’espace à bord de fantastiques vaisseaux, ce n’est qu’une fois adulte que je concrétise ce souhait en écrivant de la science-fiction. Aujourd’hui, 7 ans après avoir commencé à coucher mes idées sur le papier, je termine ma première trilogie de SF. À travers cette aventure et son enrobage décalé, je cherche à explorer l’univers et ses mystères, mais surtout à poser la question : quel sens souhaite-t-on donner à tout ça ?

L’HISTOIRE

Un humanoïde découvre que son monde est vraiment, mais vraiment tout petit et qu’en être le pharaon est finalement bien peu de chose… Mais du coup, sa vie a t-elle une valeur ? un sens ?

MON AVIS

J’ai eu la chance de rencontrer Yann Quero et de savourer sa plume dans quelques nouvelles (non chroniquées sur ce blog) ou sur ces articles. Aussi, lorsque son livre m’a été proposé en partenariat, je n’ai pas hésité une seconde.

Humour et espace

Lorsqu’il m’a confié ce roman, Manu Breysse m’a bien précisé que c’était de la SF humoristique, comme vous pouvez le découvrir dans le résumé. La couverture un brin décalé le laisse aussi imaginer.

Je lis peu de SF, c’est un fait, encore moins de Space opéra car je n’apprécie pas, habituellement, les nombreuses informations sur l’espace, les parsecs, les… bref, la science utile pour comprendre un tant soit peu les déplacements et les possibilités inhérentes à ces derniers.

Mais l’humour insufflé dans ces pages, le ton volontairement amusé du narrateur et la vulgarisation imposé par l’auteur pour que les néophytes (dont je suis) puisse comprendre toutes ces spécificités bien barbares habituellement m’ont permis de bien saisir les aventures rocambolesques des personnages et de les suivre, en pensées, dans leur moindres déplacements à travers l’univers, que ce soit en utilisant un trou noir ou en passant à travers des trucs aussi bizarres que drôles.

Le sens de la vie

La quête, la recherche du sens de la vie, reste un prétexte au space-treap que l’on suit. Les personnages s’accumulent, s’associent pour voyager plus loin et découvrir enfin la réponse. Page effacée, archives détruites (j’ai adoré la scène de la bibliothèque) et autres aléas poussent notre fine équipe dans des zones aussi amusantes que différentes.

Sareth suit un peu le mouvement. Personnage passif, il reste le héros autour duquel toute l’aventure tourne (et presque l’univers). Sa découverte de l’univers – il vivait sur une minuscule planète, centre de l’univers 😉- permet à l’auteur de nous décrire le fonctionnement théorique de ce dernier, avec de nombreuses pages de vulgarisation, aussi sur la psychologie. Certes, les termes s’accumulent, mais grâce à une grande dérision, on parvient à suivre sans gène.

Taxi

Je ne peux vous en dire plus sans dévoiler une part de l’intrigue, comme l’identité du chauffeur du Taxi.
Je n’ai pas de passage préféré ou qui m’ait déplu. L’ensemble m’a amusé, par son coté décalé. Les personnages rencontrés ont su me plaire, certains par leur flegme, d’autres par leur érudition (mention spéciale aux Dauphins). (Oui, les dauphins). (Comment ça, il ne peut pas y avoir de dauphins dans l’espace ?)…
De toute façon, les personnages sont le point fort du livre. Leur humour, leur brin de folie, leurs réflexions surprenantes et/ou inattendues.
La suite ?
Bien-sûr que je lirai la suite !

AU FINAL

Les mots pour : humour ; vulgarisation scientifique ; personnages.
Les mots contre : quelques passages un peu poussifs.

En bref : un Space opéra amusant et très instructif. Des personnages déjantés qui parcourent l’univers dans un taxi, déjà le résumé est rigolo.

— Anna.