Dans ce récit de fantasy, on suit Locke Lamora, voleur depuis l’âge de 7 ans dans une vaste cité et ses frères de cœur : les salauds gentilshommes. Genre, des Arsène Lupin. Cette bande d’escrocs, d’arnaqueurs et de comédiens visent à faire des coups les plus théâtraux possibles mais aussi le plus discrètement possible auprès des nobles de la capitale du Duché. Seulement, en ville, chez les malfrats, la situation devient soudain instable.
Le récit alterne des allers retours dans le temps, soit avec des retours dans l’enfance soit quelques heures ou jours plus tôt. Le va et vient est un peu incessant. Certes, il sert à apporter des informations, à mieux connaître les capacités des personnages, à déterminer des liens entre les personnes. Cependant, c’est à la limite entre le « OK » et le « Trop ».
Le style est direct, les insultes sont innombrables, souvent à ras de terre mais parfois aussi particulièrement fleuries. Il y a de la répartie chez ces personnages, à ne pas en douter.
On a aussi un fort sentiment qu’un prépare l’intervention de personnages pour le tome 2, avec une sensation de « Arlésienne » : des personnages dont on parle beaucoup mais qu’on ne voit pas encore.
L’écriture est agréable. Le héros a de l’imagination, d’impulsivité et un grand sens de la famille. Il est une tête dans un coup chétif mais qui sait encaisser, quand son second, Jean, est tout aussi cultivé que redoutable guerrier.
Soyons francs, on rentre dans le récit vers 60% du livre avec l’apparition d’une opposition (voire de plusieurs) forte et l’arrivée des ennuis à la pelle. On s’attache à ces jeunes gens et dans la seconde moitié du livre. On se demande s’il y aura une vraie fin avant les dernières pages de la trilogie, car beaucoup de fils ont été tirés. Et bonne surprise de ce côté-là !
Et j’achèterai le tome 2 pour suivre de nouvelles aventures de Locke et des siens.
— Andréa.