Un avis de visionnage d’Audrey Aragnou. Souvenez-vous : « autant de têtes, autant d’avis ».
Jesse est prêtre dans une ville du Texas, et alors que sa foi semble vaciller dans son église vide, son chemin va croiser deux personnages hauts en couleur : son amour d’enfance, Tulipe, et un vampire irlandais aussi loyal que décalé, Cassidy. Les voilà embarqués ensemble dans un road trip complètement fou. En effet, pour une raison mystérieuse, Jesse a hérité de la Genèse, pouvoir divin que seul son corps semble supporter : dès qu’il parle, les gens ne peuvent que lui obéir. De fil en aiguille, il va comprendre et se rendre compte que Dieu a disparu, et il quitte le Texas à sa recherche.
Poursuivi par une mystérieuse secte, celle du Graal, Jesse, dont tout le monde veut acquérir sa capacité à contrôler les individus, traverse l’Amérique, en compagnie de ses deux fidèles amis, dans une aventure aussi loufoque qu’absurde. Il croise toutes sortes de créatures fantastiques et /ou ayant existé : du Diable à Hitler échappé de l’Enfer, à deux anges ratés, à Jésus et son fils, nous le suivons sur quatre saisons, jusqu’à ce qu’il trouve enfin (plus ou moins) la paix avec lui-même.
La dernière image de la série est à la hauteur de tout le reste : sublime, poétique, et triste en même temps.
Je suis restée scotchée sur cette série. Parce que durant quatre saisons, elle a respecté malgré quelques longueurs sa veine à la fois drôle, décalée et touchante. Des personnages très bien construits, qui évoluent du début à la fin, qui cherchent à leur façon une forme de rédemption. Des passages qui touchent au génie pur dans l’inventivité où waouh, quand la dernière image de la série s’estompe, on perd un peu des copains avec qui on a traversé des espaces-temps qui font réfléchir sur le bien et le mal dans ce road-movie initiatique.
— Audrey