Un reflet de lune, de Estelle Faye, avis de Catherine Loiseau

Un avis de Catherine Loiseau. Souvenez-vous : « autant de têtes, autant d’avis ».

Résumé


Paris, un siècle après l’apocalypse. La capitale est plongée dans les pluies de printemps et Chet, dans une affaire qui le dépasse. Des sosies apparaissent pour lui faire porter le chapeau de crimes dont il est innocent. Du lagon du Trocadéro au repaire lacustre des pirates de la Villette, Chet arpente les bords de la Seine en crue à la recherche de ces mystérieux doubles, autant que de lui-même.

Mon avis


Bon, je suis un boulet. J’étais à une bonne moitié de ce livre quand je me suis rendu compte qu’en fait, il s’agit d’un tome 2, le premier de la série était « Un éclat de givre ».
J’exagère un peu, car ce sont deux histoires distinctes, qui peuvent se lire séparément. La preuve : j’ai lu et apprécié Un Reflet de lune.

On plonge donc dans un Paris post-apocalyptique, où la ville s’est reconstruite comme elle a pu, avec ses restes de technologies, ses hauts lieux et ses tribus.
On suit Chet, chanteur à l’identité multiple, qui a la fâcheuse manie de tomber amoureux à tous les coins de rue.
Chet est confronté à l’apparition de doubles commettant des crimes qui le mettent en cause.

Alors, on va commencer parce ce qui m’a le moins convaincue dans le roman : l’intrigue. Elle n’est pas mauvaise, mais le personnage de Chet est hyper passif. Il passe son temps à se faire balader de lieu en lieu, de personne en personne, sans jamais vraiment reprendre le contrôle et arriver à avancer.
Tout se joue autour de lui et il n’est qu’un spectateur, pire, un pantin qui se fait manipuler.

Ça m’a un peu déçue, parce que je m’attendais au moins à un peu d’enquête de sa part.

Malgré tout, le roman est addictif, parce que le personnage est attachant. Chet galère, prend les mauvaises décisions, en a conscience, mais les prend quand même (j’ai eu envie de lui coller une paire de baffes de temps à autre).

Ce qui m’a vraiment plu dans le roman, c’est le style, sombre et poétique sans jamais être lourd, mais surtout l’univers.
Pour moi, le personnage le plus réussi du roman, c’est ce Paris post apo. C’est un personnage à part entière, avec ses quartiers, ses tribus, ses bars…
Le world building est hallucinant, c’est tellement beau et tellement décadent en même temps, c’est un Paris que j’adorerai visiter (peut-être pas y vivre, ça a l’air un peu compliqué ^^)

En tout cas, je pense rattraper mon erreur et lire bientôt Un éclat de givre.

— Cat.