Un avis d’Andréa Deslacs. Souvenez-vous : « autant de têtes, autant d’avis ».
Cet auteur est déjà très réputé, surtout pour sa série Fils des brumes (à l’univers complexe, avec un premier tome inoubliable, un second de qualité, un troisième un peu en-deça des attentes suscitées). Il est aussi l’auteur qui a été choisi pour finir la Roue du Temps de Jordan, puisque l’auteur est mort.
Sanderson a un site internet fait par sa femme (c’est rigolo ^^) et on y explique que ce qui amuse Sanderson, c’est que pour chaque univers, il conçoit un système de magie originale et que non, tout n’a pas déjà été fait.
Dans Warbreaker, la magie est puisée dans la couleur. Tout objet de couleur apporte une énergie au magicien qui la retisse pour en faire autre chose, puis la couleur disparaît. Un empire s’est ainsi bâti sur cette force, et y résiste seulement un petit royaume campagnard où l’on prend garde que la couleur soit rare pour ne pas donner des forces à l’ennemi.
Seulement, face à la puissance pulvérisante de l’Empire, nul ne pourra résister très longtemps. Alors, le Roi est obligé de réfléchir à un ancien pacte signé depuis des siècles : assurer la paix de son pays en donnant sa fille à marier à l’Empereur, Celui que Personne ne Regarde en Face, Celui qui vit dans une sorte de Cité Interdite, Celui sur Lequel veillent des immortels.
(Ces derniers sont d’anciens habitants de l’Empire qui sont morts en accomplissant un exploit ou une chose d’importance et qui se sont réanimés, sans mémoire de leur passé, avec un corps beau et jeune, et qui vivent dans le luxe, l’oisiveté ou la politique selon le sens qu’ils souhaitent donner à leur éternité et à leur ennui.)
Le Roi malheureusement aime beaucoup sa fille aînée… Celle-ci a pourtant été élevée pour cette destinée. Alors, le Roi va choisir plutôt de se débarrasser de la petite dernière, une rebelle tête en l’air dont on ne peut rien tirer. Bouleversée par cette décision, l’aînée décide de quitter son royaume pour retrouver sa sœur.
Le récit est donc celui de deux sœurs dont les destins ont été inversés. Un épéiste magicien. Des mercenaires. Des complots de cour. Des trahisons. Un immortel qui cherche le sens de sa non-vie. Une légende. Des rebelles qui veulent renverser la ville des couleurs et des statues blanches. Tous les éléments sont là pour un très grand roman. Jamais niais, jamais cliché, toujours surprenant, beaucoup d’éléments sont annoncés de façon subtile et pourtant on est sur le cul lors des renversements de situations.
C’est un one shot, c’est trop bien, si vous ne savez pas quoi lire de bien cette année, lisez ce roman !
— Andréa.
Edition : Livre de Poche, existe aussi en broché anglais
Autour de 9,60