L’aération du texte

Par Andréa Deslacs.

Lorsqu’on s’intéresse à la mise en page d’un texte, on entend parfois parler de l’importance de la quantité de blanc sur une page pour favoriser une bonne lisibilité.


On parle à la fois des marges, de l’espacement entre les lignes, de la taille de la police et des interlignes. Pitié ! n’utilisez pas de saut de lignes esthétiques !
Le retour à la ligne est la plus simple et la plus juste des méthodes d’aération d’un texte.


Oubliez les paragraphes qui font une page complète ! Rappelez-vous que votre écrit, sur votre logiciel d’écriture, aura beaucoup de chance d’être imprimé au format A5. Ainsi, un paragraphe qui semble raisonnable sur votre écran pourra couvrir une page entière une fois sur papier ou sur tablette.


Pour reprendre les conseils de mon collègue Iphégore Ossenoire (aussi publié chez Hydralune) : un paragraphe doit correspondre à une idée, à une information, à une description, au point de vue d’un personnage, mais pas l’ensemble des éléments précédemment cités.


Pourquoi aérer ? Parce que la structuration visuelle de la page offre une aide pour placer les respirations lors de la lecture. Cela donne aussi un rythme aux événements : passage court pour de l’action ; plus long pour des descriptions, ou l’approfondissement d’une idée, ou pour conférer un aspect contemplatif.

Anecdotes :
Dans certaines langues anciennes ou toujours existantes, les mots ne sont pas séparés entre eux, et la ponctuation est un ajout moderne. La lecture de ces langues demande une bonne maîtrise. L’espacement entre les caractères, les mots, les phrases évite bien des faux sens.

— Andréa