Par Catherine Loiseau
Le « Plot armor », c’est un de ces nombreux anglicismes qui fleurit dans le monde littéraire et qui peut paraître un peu opaque aux néophytes (et aux allergiques à l’anglais ^^).
« Plot Armor », ça a été traduit de deux manières : « Armure en narrativium » (je crois que ça vient du podcast Procrastination) et « Armure en scénarium » (copyright Cécile Duquenne, si je ne m’abuse). Perso, j’aime bien cette deuxième traduction (mais la première est tout à fait valable, hein !).
D’accord, mais le « plot armor » qu’est-ce que c’est ?
Une armure en scénarium, c’est quand votre personnage aurait dû mourir au moins une dizaine de fois et qu’une force inconnue le protège. Bon, en vrai, la force est pas si inconnue que ça, vu que c’est le scénario et plus généralement, la volonté de l’auteur.
Oui, parce qu’on va être clair : tuer ses personnages, c’est chouette. Mais on a quand même besoin qu’ils survivent suffisamment longtemps pour mener l’histoire à bien.
Alors, généralement, les personnages principaux ont une armure en scénarium. Parce qu’on a besoin d’eux. Et c’est ok d’avoir ce type d’armure pour vos personnages. Le lecteur s’attend à ce que les personnages principaux aient un minimum d’armure, on s’attend globalement à ce qu’ils survivent (au moins jusqu’à un certain point)
Le problème, c’est quand l’armure en scénarium est trop lourde ou trop visible.
Si, si, vous savez. Ces moments où vous levez les yeux au ciel en vous disant que là, non, c’est trop gros. Ce moment où les balles pleuvent de tous les côtés, que des snipers dégomment à tout va, mais arrivent à louper miraculeusement vos héros. Le risque de ce type d’armure, c’est de sortir de lecteur de l’histoire, de briser le charme et la confiance qui s’était instaurée.
Donc, oui pour une armure légère, mais attention si vous sortez l’armure de plates avec le heaume lourd et le bouclier !
— Catherine