Le policier se mélange bien avec la SFFF

Par Andréa Deslacs

Le crime peut se faire de « la bonne veille façon » ou par l’appui de la SFFF.
Ou bien c’est sa résolution qui nécessite un des F de la SFFF, et alors qu’elles vont être les contraintes qui vont faire que l’enquêteurs ne résout pas l’énigme en deux coup de cuillère à pot ? Ici, souvent on va tester les « limite » d’une théorie d’univers, ou ce qu’on pourrait appeler en jeu de rôle : une « règle de jeu ».


Dans le cas où le crime se fait « classiquement », la SFFF donne une ambiance, des règles d’univers, des enjeux ou un débat moral ou éthique sous-jacent.
On apprécie les récits où l’enquêteur garde en tête la trilogie : le mobile (pourquoi), l’opportunité (qui quand où, l’alibi), le modus operandi (comment).
Les fausses pistes sont appréciées par les lecteurs pour laisser planer le doute. On a des récits à la Columbo avec un criminel qu’il faut confondre à tout prix, ou à la Agatha Christi : avec un panel de coupables potentiels, tous avec un secret qui constituait un bon mobile.


Quand l’auteur sort une explication que RIEN n’annonçait : on nous a caché un indice que le détective lui sait ou a trouvé, il y a un pouvoir magique qu’on ne nous a jamais expliqué qui explique tout, une technologie inconnue jusqu’à la fin du récit au moment de la révélation, alors le sentiment de s’être fait arnaquer en tant que lecteur est puissant…


On espère donc avoir eu des Fusils de Tchekhov bien agencés : notables à un moment donné, puis oubliés avant d’être de nouveau révélés. L’enchaînement de péripéties et d’enjeux immédiats graves est particulièrement apprécié pour qu’on oublie cet indice crucial pour ne s’en souvenir qu’au moment clef.


Une fois l’énigme finie, il faut tout reprendre dans sa tête dans l’ordre chronologique des événements pour être sûr que tout n’a pu se dérouler qu’ainsi (avec donc les prises en charges des questions : qui quoi comment pourquoi quand où) et qu’il n’y a aucune incohérence dans les faits révélés.


Le plus simple étant de tout avoir bien défini à l’avance. Dans ce cas, les auteurs dits « architectes » sont privilégiés. Cependant, les jardiniers peuvent le faire à la fin en sachant qu’un peu de réécriture sera sans doute nécessaire, leur atout étant d’avoir imaginé des retournements de situations assez innovants.

— Andréa