Par Catherine Loiseau
C’est la question que beaucoup d’écrivains ont déjà entendue et qui revient tout le temps. Vous l’aurez compris, on va parler d’inspiration, on va essayer de répondre à cette fameuse question : mais où allez-vous chercher tout ça ?
Comme ça, quand on vous la posera en interview, vous serez déjà prêts.
Moi c’est une question qui m’embête toujours un peu. Parce que je ne sais jamais trop d’où une idée vient.
Si, parfois, je sais. Le point de départ de ma série Kerys, ça a été la chanson Victorian Vigilante d’Abney Park, où je me suis dit que ça serait cool de faire un roman avec une sorte de force de l’ordre victorienne qui combattait des monstres.
Mais voilà, l’inspiration pour cette série, elle n’est pas venue que de là. Il y a aussi eu ce que j’avais lu, notamment les œuvres de Lovecraft qui m’ont inspirée. Il y a des voyages que j’ai faits, notamment à Paris. Ce que j’ai étudié en cours d’histoire m’a influencée aussi. Je me suis rendu compte, en bouclant le tome 3, que le personnage d’Eléonore avait une manière d’être qui ressemblait beaucoup à celui d’une amie (discrète, mais efficace).
Donc voilà, quand on me dit « mais où allez-vous chercher tout ça ? » je suis toujours un peu embêtée pour répondre, parce que mon inspiration, elle vient de partout.
Finalement, l’image la plus parlante que j’ai trouvée, c’est Beth Revis qui la donne dans son livre « Paper Hearts », et c’est celle de la pie. Pour elle, un auteur, c’est comme une pie voleuse. On se balade à droite et à gauche, et quand on voit quelque chose de brillant, on le ramène dans notre nid. Et moi c’est vraiment comme ça que je marche. Je collecte des morceaux brillants, qui sont dans un coin de ma tête et à un moment, plusieurs morceaux vont s’assembler pour former une histoire.
Et quand je parle avec d’autres écrivains, c’est un processus de pensée que je retrouve. Je pense qu’on est tous des pies voleuses en fait.
— Catherine