Le Soleil des hommes

Aujourd’hui, les mystères des couvertures des trois tomes du Soleil des hommes se dévoilent !

Le choix des couvertures de ma série, le Soleil des hommes, n’a pas été évident.

Tout d’abord, pour éviter un prix de vente trop élevé, les tomes du Soleil des hommes étant tous assez épais, Hydralune a suggéré d’attendre avant de proposer des visuels originaux pour les couvertures. Les prix des illustrateurs, si tout à fait normaux, ne rentraient pas dans le budget très serré et déjà bien grignoté par les coûts d’impression et de communication (flyer, marque-pages, roll up…).

Après quelques tâtonnements sur divers sites de banque d’images, j’ai proposé à Hydralune le site Shutterstock, qui offrait un large choix et un forfait très intéressant.

Trouver les mots-clés pertinents pour obtenir le type d’illustration que je désirais a été un calvaire pour eux comme pour moi. En effet, le site propose plus de 400 millions d’images, de toutes sortes. Par chance, après avoir pris le temps de jouer avec les options de la recherche (qui s’est depuis nettement améliorée, avec même un outil de recherche via une image choisie), nous avons fini par sélectionner une poignée d’artistes.

Le choix m’est alors revenu, et j’ai dû me poser les bonnes questions.

Tout d’abord, je savais que j’aurais besoin d’un certain nombre d’illustrations, étant donné la longueur de la série. Je voulais donc qu’il y ait un lien graphique entre elles. Prendre les visuels d’un unique dessinateur ne garantit pas cela, car, et heureusement, les artistes aiment tester de nouvelles choses et être polyvalents. À cette étape, j’ai déjà pu rayer plusieurs noms de ma liste.

Ensuite, je recherchais une ambiance particulière. Sombre, brute, baroque, mais toujours réaliste, que l’on sente la boue, la pluie, la sueur, la bassesse de ce monde. Dès lors, un seul illustrateur réunissait tous ces critères.

Il s’agissait de Slava Gerj, un artiste russe, dont vous pouvez découvrir les autres œuvres ici : https://www.shutterstock.com/fr/g/farlong

On trouve dans ses œuvres tout ce que je recherchais, ainsi qu’une certaine imagerie religieuse dévoyée et inquiétante. Cela collait bien à l’univers et à certaines factions du roman. La patine et l’usure que l’on observe trouvent aussi un écho, de par la grande part de post-apocalyptique qui hante les pages. Les restes du monde d’avant, ces espoirs, ces doutes, son héritage, sont omniprésents dans le texte.

J’ai réalisé par la suite que mes choix reflétaient le lieu de l’action de chaque tome. Les cités parcourues par nos héros sont autant de personnages, hantées par un passé, viciées par un présent et menacées par un futur qui arrive sur elles à grands pas.

Hydralune s’est montrée enthousiaste devant ma sélection et nous avons pu dès lors finir la maquette et lancer l’impression du premier tome du Soleil des hommes. Une bien belle aventure qui continue aujourd’hui avec la sortie prochaine du quatrième volet, dont la couverture sera toujours issue de l’imaginaire étrange de Slava Gerj.

Pour le premier tome, Nuit de cendres, j’ai choisi cette illustration :

Le soleil des hommes, Tome 1 : Nuit de cendres

Elle collait incroyablement à la ville d’Arham et son veilleur d’un autre âge, lieu principal de l’intrigue. Blottie au fond de la vallée, comme la cité est décrite dans le roman, avec ses visiteurs exténués découvrant, comme le lecteur, la multitude de bâtiments rendus nains par le colosse sinistre.

Pour le deuxième tome, Jusqu’au ciel, j’ai choisi cette illustration :

Le soleil des hommes, Tome 2 : Jusqu’au ciel

Une fois encore, elle cochait toutes les cases. On y voit les tours de Cress, cité vertigineuse dressée sur des pics rocheux, dont les sommets se parent de globes lumineux, phares pour aiguiller les navires volants. Les statues et le côté temples romains colonisés par la populace s’y trouvent aussi.

Pour le troisième tome, la Danse de l’acier, j’ai choisi cette illustration :

Le soleil des hommes, Tome 3 : La danse de l’acier

Et de nouveau, un visuel parfait. Il s’agit cette fois d’Atorn, cité fortifiée sur les eaux d’un lac sombre, bastion de la diplomatie, cette danse de l’acier implacable, et de la production d’armes. À l’image de cette ambivalence, la tempête qui la harcelle figure les événements tragiques qui agitent les héros à ce moment pivot de l’histoire.

J’ai déjà trouvé les couvertures des futurs tomes, mais je ne les divulguerai pas ici ! 🙂

Je ne gâcherai pas la surprise devant les magnifiques illustrations de Slava Gerj que je garde bien au chaud. Un seul indice, celle du tome à venir présentera la cité des morts, Arba !

— Julie