Les fantômes de la rue Paillot, de Catherine Loiseau

Photo de Aurélien Calonne

 

Les fantômes de la rue Paillot
Une nouvelle de Kerys

Auteur : Catherine Loiseau
Genre : steampunk lovecraftien, aventure, humour Public : Adolescent et Adultes
Type : Novella Informations : 58 pages

Les fantômes de la rue Paillot est une nouvelle dans l’univers de Kerys. Elle se situe entre le tome 2, Ceux du dehors, et le tome 3, Celles dont le nom fait frémir.

Quatrième de couverture

Clément Delpierre, inspecteur parisien du cinquième arrondissement, est en alerte : de mystérieuses apparitions terrorisent les habitants de la rue Paillot.
S’agit-il vraiment de fantômes ou les Abominations sont-elles à l’œuvre ? Pour résoudre ce mystère, Clément aura besoin de toutes ses ressources, ainsi que de l’aide d’Abriel Dondelange.

 
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Extrait de la novella :

Clément Delpierre poussa la porte du commissariat de la rue de la Huchette, dans le cinquième arrondissement de Paris. Camille se trouvait à l’accueil et se redressa d’un bond quand l’inspecteur entra, avant d’essuyer d’un revers de manche des yeux fatigués. Toutou frétilla en voyant le jeune garçon et lâcha un jappement guttural.
— Bonjour Camille, le salua Clément. Quelque chose à signaler ?
— Non, inspecteur, la nuit a été calme.
— Vous avez pu griffonner un peu, je suppose ?
Camille, féru de science et de bricolage, trimballait toujours un carnet sur lui où il notait ses idées.
— Oui, monsieur ! Je travaille sur les empreintes et un moyen efficace de les cataloguer.
Satisfait par une telle réponse, Clément félicita le garçon pour son initiative puis se rendit à son bureau. Cela ne l’enchantait guère, mais de la paperasse attendait qu’il s’en occupe. Le policier s’y attela et avait presque réussi à se concentrer sur sa tâche quand des cris retentirent dans le hall d’entrée. Levant les yeux de ses papiers, il tendit l’oreille et distingua une voix haute perchée. Avec un soupir, il quitta sa chaise. Toutou gronda, le poil noir et rêche de son échine hérissé.
— Sage ! lui intima Clément. Ce n’est rien.
La Bête de la nuit avait tendance à vouloir le défendre contre tout et n’importe quoi, ce qui avait occasionné quelques problèmes, notamment la fois où il avait tenté de boulotter le caniche d’une vieille dame parce que le roquet avait mordu Clément à la jambe.
Le policier rejoignit en hâte le hall et trouva Camille aux prises avec une femme échevelée et débraillée. Elle beuglait à en faire exploser les vitres et le garçon essayait en vain de la calmer. Clément la reconnut tout de suite et sut que la conversation s’annonçait pénible.
— Madame Brunault ! l’apostropha-t-il en arrivant. Cessez d’agresser le personnel, je vous prie.
L’intéressée se rua vers Clément.
— Oh, inspecteur ! Il faut venir ! Il faut venir vite !
Clément posa les mains sur ses épaules pour l’empêcher d’aller plus loin.
— Calmez-vous ! Que vous arrive-t-il ?
Madame Brunault, une veuve d’une soixantaine d’années qui vivait dans l’impasse Paillot et qui était réputée dans le voisinage pour son amour des commérages, leva vers lui un visage bouleversé. Des larmes striaient ses joues.
— Les meubles ! Ils se sont mis à bouger cette nuit ! Et puis, j’ai entendu des bruits bizarres.