Résumé
1885, Constantinople. Le tsar est tombé depuis 60 ans et une nouvelle puissance s’est levée à l’est. Le Nouvel Empire russe est devenu la première dictature industrielle. Ses dirigeables géants, ses chars et ses exosquelettes à vapeur ont assis sa domination face à l’Alliance de l’Ouest. L’Empire ottoman survit dans une fragile neutralité et sa capitale est le théâtre d’un jeu d’espions sanglant. Martina Krelinkova, aventurière et monte-en-l’air, débarque à Constantinople avec une réputation sulfureuse alors que le Primat Imperator russe s’apprête à restituer au sultan un diamant légendaire : le Shah.
À peine arrivée, elle découvre que sa sœur a mystérieusement disparu. Tandis qu’un jeu du chat et de la souris s’enclenche à un rythme effréné, les obstacles se multiplient pour la voleuse. Parviendra-t-elle à retrouver sa sœur et à s’emparer du Shah, tout en mettant au jour les sombres intrigues du Grand Jeu ?
Mon avis
J’ai rencontré Benjamin suite à notre participation commune à Contes et Récits du Paris des merveilles. J’avais bien aimé son Mystère de Kioshe (https://hydralune.com/lecture-dauteurs/ … e-loiseau/), aussi ai-je été très contente quand son nouveau roman Le Grand Jeu est paru chez Bragelonne.
Le Grand Jeu, c’est un roman d’espionnage dans une ambiance steampunk.
Mais loin des traditionnels Londres et Paris, c’est direction Constantinople. C’est ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, qui a un côté très dépaysant.
Je ne connaissais pas vraiment ce pan de l’histoire : cette opposition entre Russes et Anglais, choisissant la capitale ottomane comme terrain de jeu, et j’ai eu plaisir à me cultiver. Benjamin Lupu a fait un énorme travail de recherche pour nous faire découvrir cette Constantinople de la fin du XIXe siècle.
La cité est cosmopolite, vivante et chaotique et c’est un plaisir de se plonger dans ses ruelles.
En parlant de chaotique, la politique de l’époque l’est aussi. Martina et son équipe sont au départ motivés par l’appât du gain et la gloire d’un vol réputé impossible. Mais très rapidement, on se rend compte qu’ils sont au mauvais endroit au mauvais moment et qu’ils vont jouer le rôle du grain de sable grippant une mécanique bien huilée.
L’intrigue se mène tambour battant, sans temps mort. Il y a beaucoup d’action, des courses-poursuites, des combats, ce qui a tout pour me plaire.
J’ai tout de même parfois était perdue entre les différents personnages, entre les multiplicités de noms et des ethnies.
On va dire que ça fait marcher ma mémoire !
En tout cas, si vous cherchez un roman d’aventure dépaysant et entraînant, je vous recommande vivement Le Grand jeu.
— Catherine.