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Ici vous trouverez les interviews, chroniques et articles relatifs aux auteurs et aux ouvrages Hydralune !

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Andréa Deslacs

Phenix Web


Phenix Web :

Bonjour Andréa. Tout d’abord, bonne année à toi. Commençons par le commencement. Peux-tu te présenter brièvement ?

Je suis auteure de fantasy/fantastique/science-fiction, passant d’un genre à l’autre selon mes écrits, et aboutissant le plus souvent à des textes dits inclassables.

Je préside l’Association des Plumes de l’Imaginaire (API) qui aide les auteurs francophones de l’imaginaire dans les étapes de création, de correction et de promotion de leurs œuvres. Dans le cadre de notre mission, nous éditons la revue Etherval, dans laquelle j’occupe depuis le numéro 8 le poste de rédactrice en chef.

Par ailleurs, je suis médecin généraliste à Marseille. De caractère espiègle, j’ai décidé de conclure mes études par une thèse sur la vision de la médecine dans la littérature de science-fiction. Avec encore plus d’humour, le jury a envoyé les 200 pages de mon travail auprès du prix national de thèse. Heureusement, un projet plus salvateur pour l’Humanité a été couronné cette année-là, ce qui soulage ma conscience, moi qui ai plutôt l’habitude de malmener mes personnages.

De quelle manière l’aventure de l’écriture a débuté pour toi, et depuis combien de temps écris-tu ?

Dans les années 90, peu de collections de SFFF étaient disponibles et j’attendais chaque nouveau titre de fantasy avec impatience. Après avoir englouti les rayons de ma bibliothèque municipale, j’avais encore faim. Acheter en import les suites de mes cycles préférés américains n’a calmé qu’un temps ma gloutonnerie. J’ai dû me tourner vers l’inconnu : piocher sur les étals des librairies anglaises des auteurs que je ne connaissais pas. Selon les titres, la bonne surprise rivalisait avec la déception. Celle-ci a commencé à devenir de plus en plus fréquente. Je ne trouvais plus cette complexité des scénarii et des personnages, ces camps non manichéistes et ces thématiques éthiques que j’appréciais. L’évidence fut là : si je ne trouvais plus à lire ce que j’aimais, au lieu de me plaindre, je n’avais qu’à l’écrire.

Une illustration peut en un coup d’œil révéler au spectateur : un univers, une ambiance, des personnages, des sentiments et une histoire. Mes premiers écrits en 1993 visaient le même objectif : dépeindre l’un des univers qui habitaient mon imagination afin de le rendre accessible facilement à autrui. Cela ne m’empêchait pas à côté d’écrire des documents plus techniques sur le fonctionnement de ces univers au niveau politique, social, économique, ethnique. Cependant, je ne comptais pas donner à lire des guides encyclopédiques, je préférais plutôt, via un court récit, susciter de l’émotion. Que mes lecteurs s’emparent ensuite de mes mondes, de mes personnages, des codes régissant leurs actes et leurs sociétés, et j’étais la plus heureuse. Cela signifiait que j’avais donné naissance à quelque chose de vivant et de pérenne, indépendamment de ma plume.

Tu as publié quelques nouvelles, notamment dans des webzines. Est-ce cette expérience qui t’a conduite à écrire un roman ? Comment en es-tu venue à écrire directement une heptalogie ?

J’ai toujours écrit des nouvelles en parallèle de mes romans (et je compte dans mon disque dur une dizaine de romans achevés).

Vous pouvez vous présenter à un travail avec votre fougue et votre talent mais, avec un CV bien fourni, vous avez plus de chances d’attirer l’attention. Grâce aux revues et aux anthologies, les auteurs peuvent faire connaître leur plume et leurs univers au public et aux éditeurs avant même que leurs premiers romans soient publiés. Cependant, qu’on ne s’y trompe pas, la nouvelle est un art à part du roman, avec ses codes, ses caractéristiques techniques et son espace de liberté. Écrire d’un côté des nouvelles de quelques pages à peine, et de l’autre des romans en plusieurs tomes n’est pas incompatible.

De mon côté, j’ai toujours eu une tendance naturelle aux « pavés » et autres cycles longs. Mes divisions en tomes relèvent de choix lié à l’impression. Ainsi, Heaven Forest tend vers l’heptalogie. J’accorde cependant une importance très particulière aux trois premiers tomes qui forment à mes yeux un arc narratif apportant 90 % des réponses aux questions que pourraient se poser les lecteurs.

La première partie de Heaven Forest (Darkwood) est sortie depuis peu aux éditions Hydralune, qui est un collectif d’auteurs. Peux-tu expliquer ce concept, la différence avec un chemin éditorial conventionnel, et la raison pour laquelle tu travailles de cette manière ?

De nature pragmatique, je comprends très bien les éditeurs : les cycles longs représentent un risque financier important quand on ignore quel sera l’accueil réservé au premier tome, surtout quand le public ne connaît pas encore bien l’auteur. Peu d’éditeurs acceptent des cycles d’écrivains encore peu connus. Encore plus quand le texte est atypique, rentrant difficilement dans la classification usuelle des récits de SFFF. Il faut beaucoup d’audace pour un éditeur pour sélectionner un texte qui ne correspond pas à son public cible habituel.

À l’heure actuelle, le marché du livre n’a jamais proposé autant de créations, mais le nombre de lecteurs décroît également. Un éditeur doit faire des choix, écouter certes ses coups de cœur, mais ne pas mettre en péril son entreprise.

Il faut d’autres arpenteurs, d’autres découvreurs afin de paver de nouvelles routes. Une seule exigence doit guider les choix : celle de la qualité. Le collectif d’auteurs de Hydralune a été créé sur cette valeur. Aucun texte ne peut être publié sous ce label sans l’aval du groupe. Le texte doit être abouti tant au niveau de la langue que du scénario ou dans le choix des univers originaux décrits. Si un seul des récits estampillés par Hydralune manquait à ces engagements, l’opprobre risquerait de retomber sur l’ensemble des collections. C’est cet esprit attentif et responsable qui nous anime. Le collectif offre aussi l’assurance aux lecteurs qui commencent un cycle long de pouvoir suivre l’aventure jusqu’à sa fin, sans avoir à redouter que l’éditeur disparaisse en cours de cycle (ce qui arrive malheureusement souvent dans le cas de petites maisons d’édition), ou que les tomes ne soient plus disponibles dans quelques années, perdus dans le grand flot des nouvelles parutions.

L’univers de Heaven Forest est particulier, ni steampunk, ni fantasy, ni thriller, mais un peu de tout ça à la fois. Quelles raisons t’ont poussée à créer ce mix de genres ?  

Ce n’est pas un choix conscient, la plupart de mes textes sont à la croisée des mondes et des genres. Ce n’est que dernièrement que Catherine Loiseau, auteure également de SFFF, et qui est ma conseillère sur le XIXe siècle britannique, a réalisé que mon récit s’inscrivait dans le courant de « gaslamp fantasy ». On retrouve en effet dans ce cycle un univers XIXe britannique, avec une énergie autre que l’essence ou la vapeur, avec une enquête policière, des complots et un monde caché sous les apparences de la normalité.

Ceux qui lisent du thriller ne lisent pas forcément de l’uchronie, et inversement. Ceux qui lisent du steampunk n’apprécient pas forcément la fantasy. Avec un univers aussi spécifique, n’as-tu pas eu peur de cibler un lectorat trop restreint qui devrait forcément se trouver à la croisée de ces genres ?

Certains lecteurs sont très fidèles à des genres très ciblés de la SFFF. D’autres voient leurs goûts évoluer avec le temps, voire avec la lassitude de lire toujours la même chose sous la forme d’un grand « thème et variations ». Une œuvre à la croisée des genres peut attirer le lecteur vers un domaine de l’imaginaire qu’il ne connaissait pas. Il possède déjà certains codes, liés à son genre de préférence, ce qui rend sa lecture plus facile. Il ne lui reste plus qu’à découvrir de nouveaux horizons.

Plus qu’un genre spécifique, c’est un univers dont je propose l’exploration. Et de vivre une palette d’émotions auprès des personnages. Ce sont eux qui font l’histoire, avec leurs caractères et leurs personnalités marquées. Or, qu’il y a-t-il de plus universel que d’avoir peur, de rire, de pleurer, de vouloir agir au nom de ceux qu’on aime ou de la justice ?

Dans ton blog, tu expliques judicieusement que ce premier tome (Darkwood) s’articule autour de l’absence du héros qui, après une apparition au début du livre, disparaît de celui-ci. C’est un pari culotté de proposer un personnage très charismatique en tant que héros, et l’escamoter tout de suite. Tu ne penses pas ?

J’associe toujours un cycle à un défi narratif. Peut-être ai-je été influencée par La disparition de Perek et sa lettre d’alphabet manquante… Le récit compte des personnages importants, mais en effet, celui qui est au centre des préoccupations de chacun d’entre eux est le grand absent de l’histoire. La fantasy nous a habitués à ces héros solitaires qui sauvent le monde. Je préfère offrir ce tome à tous ces personnages secondaires (mais indispensables) sans qui le héros ou l’histoire n’irait pas plus loin.

Le lecteur va se forger une opinion sur le héros d’après les rumeurs et les déclarations des uns et des autres. Mais finalement, qui est l’homme derrière l’image imposée par le regard des autres ? Le credo de ce tome 1 est bien qu’il ne faut pas se fier aux apparences. J’invite le lecteur à se méfier, à prendre du recul, à recouper l’information. À mener sa propre enquête, à établir sa propre opinion. À être actif, alors qu’on l’a si habitué à être passif en lisant une histoire. J’espère qu’il appréciera l’importance que je lui accorde.

La disparition d’Else Other, ton héros, m’a laissé perplexe. Son impact dans l’histoire, son utilisation sur la première de couverture, me laissent croire qu’il va réapparaitre dans la suite. Laissons planer le doute pour éviter les divulgations. Mais tu peux nous éclairer malgré tout si tu en ressens l’envie.

J’aime quand je lis un livre relever certains détails et émettre des hypothèses sur la suite du récit. Je suis contente quand j’ai raison, j’applaudis quand on me surprend. Ce récit est construit pour le plaisir d’une lecture simple et de divertissement, mais aussi pour offrir un terrain de jeu et d’enquête au lecteur attentif. Conçu également pour être relu, ce récit se découvre avec un œil nouveau, et je l’espère de l’étonnement quand le lecteur réalisera que de nombreuses choses sont annoncées clairement depuis le début.

Ainsi, si ce cadavre retrouvé au début de l’enquête est l’alpha de ce récit, il en est aussi l’oméga. Il est le seul à même de résoudre la situation et de sortir Darkwood de ses guerres intestines. Ainsi, oui, les protagonistes du récit n’ont pas fini de s’interroger sur cet étrange Else Other, dont la seule existence brouille les cartes d’un conflit séculaire et souterrain entre les camps du duché de Heaven Forest.

Cette première partie se conclut d’une manière très abrupte. L’accroche suggérée laisse clairement penser que, sans lire la suite, le lecteur ne comprendra rien de l’histoire. Même si c’est souvent le cas dans les sagas, n’as-tu pas eu peur d’être trop téméraire par cette méthode qui prend, en quelque sorte, le lecteur en otage ? 

Darkwood est un tome court. Il est aussi proposé à un petit prix au public. Il permet à travers ces deux cents pages de se faire une opinion de mon style, mais aussi des différentes atmosphères de l’univers esquissé. Son objectif est clairement de laisser le choix au lecteur de continuer ou non dans un cycle long et plutôt atypique. En salon, face à face avec les visiteurs, j’ai toujours l’honnêteté de dire que la série va au-delà de l’enquête policière et que la cohérence du récit s’étale au moins sur les trois premiers tomes. Regrouper deux tomes aurait fait atteindre les 500 pages et un tarif bien plus important. Or, un coût double aurait eu de quoi réfréner la curiosité et il aurait toujours manqué le 3e tome pour l’unité du premier arc narratif. L’idée ne nous a pas paru judicieuse.

Ce tome 1 est plus riche et complet qu’une bande annonce de film ; il permet déjà de se faire une idée sur ce monde qui se propose à vous.

As-tu une anecdote particulière à raconter sur l’univers de ton roman ? La suite est-elle déjà écrite, et quand sont prévues les sorties ?

Actuellement, j’avance dans l’écriture du tome 5 pendant que mes correcteurs se penchent sur le tome 4. Le tome 2, Solitudes et Sacrifices, devrait sortir d’ici mars 2017, le tome 3 avant l’été, le 4 l’hiver prochain. Cette volonté de publication rapide sert à pouvoir proposer rapidement le premier trio de tomes ensemble, et surtout à rassurer les lecteurs qui pourraient redouter d’attendre sept ans pour connaître la fin.

Malgré que je fais faire preuve d’un grand souci du détail dans la description des lieux ou des personnages de Heaven Forest, je ne suis guère physionomiste. Or, mon illustratrice, Marie-Charlotte Granié, alias Cha’peau Rouge, a un trait très réaliste dans son art. Ainsi, quand je me perds dans les couleurs des yeux, des cheveux, du côté de la boiterie de certains personnages, hop ! Un regard aux portraits qu’elle réalise pour les héros du cycle, et voilà comment l’image impacte la narration, et vice versa.

Si on veut acheter ton livre et/ou te rencontrer, comment ça se passe ?

Je participe à des salons de l’imaginaire à travers toute la France. On peut en retrouver la liste sur le site d’Etherval (www.etherval.com) ou sur mon blog. On peut trouver mon roman en numérique sur les librairies en ligne les plus connues (Amazon, Kobo), en impression à la demande via Amazon. De façon très simple, on peut commander des versions numériques ou papier (dédicacées en prime) sur le site de Hydralune (www.hydralune.com).

Darkwood est aussi disponible dans certaines librairies, notamment la Librairie des Quatre Chemins à Lille, ou la Librairie du Prado à Marseille. D’autres points de vente en grandes surfaces ou enseigne culturelle devraient être disponibles dans la région marseillaise dans les mois à venir.

Quels sont tes projets en cours et futurs ?

Je mets un point d’honneur à ne commencer aucun autre récit long jusqu’à ce que le point final de Heaven Forest soit posé. Je prends donc l’engagement d’un cycle complet qui ne s’étale pas sur des décennies d’écriture.

En parallèle, je continue à participer à des concours de nouvelles et j’ai un texte déjà sélectionné pour une parution cette année. Par ailleurs, dans le cadre de Heaven Forest et de Hydralune, je vais proposer en papier deux novella (« La Fièvre de l’Or », « L’Héritage) se déroulant hors de la trame principale, afin de tisser ce concept qui m’est cher d’univers riche et diversifié.

Je te remercie pour cet entretien. Le mot de la fin ?

Le nom de notre collectif d’auteurs a été choisi suite à un vote de nos membres. Si j’aime beaucoup « Hydralune », j’avoue que j’avais une tendresse particulière pour « Petit Gros Pavé Editions ». Je crains d’avoir subi l’influence de ce concept en rédigeant mes longues réponses.

Merci beaucoup de m’avoir invitée à cet entretien.

Lien : http://www.phenixweb.info/DESLACS-Andrea

Sur les livres

Tome 1 – Darkwood

Les Pipelettes en parlent
Les mots de Nanet
Phenix Web
Prose Café


Les pipelettes en parlent :

J’ai été séduite dès les premières pages par ce premier tome de Heaven Forest. On plonge d’emblée dans une ambiance Vieille Angleterre [..] Après quelques chapitres de présentation des personnages qui prendront part à l’intrigue, on entre rapidement dans le vif du sujet avec le meurtre violent d’Else Other, botaniste et chimiste travaillant pour l’industrie pharmaceutique et sur lequel Rhys Overlake sera chargé d’enquêter.

Alors que je m’attendais à ce que l’enquête éclaire un peu les questions qui nous sont posées autour de ce meurtre et des protagonistes, on s’enfonce au contraire encore plus dans l’ombre et les mystères s’épaississent. A ce stade, je n’ai plus lâché le livre jusqu’à la fin. [..] J’ai trouvé le héros, Rhys, très intéressant et l’énigme autour de « son intuition » très bien amenée. Rien ici n’est décrit de manière franche et cette distillation des informations encourage la lecture. [..] Quant aux autres personnages, ils sont tous très charismatiques et différents. Chacun d’entre eux jouent un rôle important dans l’histoire. Leurs personnalités très distinctes apportent beaucoup de fraîcheur au roman. […] L’alternance narrative à chaque chapitre est un autre élément que j’ai apprécié ; cela donnait un rythme particulier à Darkwood. Cette alternance permet en outre de rentrer dans l’intimité de chaque personnage et de découvrir ses secrets et ceux de sa famille. J’ai personnellement trouvé que c’était très bien écrit et qu’il y avait une bonne unité dans l’intrigue dans son ensemble. […]

Lien : http://lespipelettesenparlent.com/2017/02/heaven-forest-darkwood-tome-1-andrea-deslacs/


Les mots de Nanet :

J’ai eu la chance de rencontrer l’auteur à plusieurs reprises et elle m’a confié, en septembre dernier son dernier roman. Je ne connaissais ni le sujet ni le résumé au moment de lire les premiers mots ce qui est très agréable.[…]

L’ambiance, dans les premières pages, est orientée vers un petit côté vieille Angleterre, à la limite du steampunck avec ce train qui file (ou pas) à travers l’île. Les descriptions et les informations relatives au personnage principal sont liées dans une mise en place riche. Et déjà, les mots et le style travaillé m’ont embarqué et fait tourner les pages (de la liseuse). […] Si la mort est violente, l’enquête est menée avec délicatesse. Overlake, le nouvel inspecteur de la ville, joue sur ses intuitions et sur une mémoire visuelle qui lui permet de se souvenir de détails importants. […]L’auteure a joué sur une narration en alternance, et focalise son regard sur les différents acteurs du livre. Ainsi, chaque chapitre s’axe sur un personnage et donne son point de vue de l’histoire à un moment clé. Comme l’ensemble reste chronologique, le lecteur devient spectateur de scène que les autres protagonistes ne connaissent pas, et donc d’infirmations primordiales à la compréhension de l’intrigue. […]Les personnages, loin d’être caricaturaux, sont très charismatiques.

Lien : http://www.lesmotsdenanet.com/2016/12/darkwood-de-andrea-deslacs-2016.html


Phenix Web :

Andréa Deslacs, qui a sorti ce roman au sein du collectif d’auteurs Hydralune, nous propose ainsi le premier volet d’une heptalogie dont le point de départ est un meurtre sordide. Son écriture est posée et l’univers, qui mêle pourtant plusieurs genres, ne souffre d’aucun défaut. La richesse et la justesse des détails, pour donner corps à l’atmosphère des scènes, est un gros point fort. D’ailleurs, à la lecture de ce titre, on sent que l’auteure possède déjà un sacré bagage derrière elle. […] Par ailleurs, que le lecteur soit rassuré, moi qui répète régulièrement : « J’adore les récits rythmés ». La qualité de ce roman m’a rappelé qu’en fin de compte j’adore simplement les récits bien écrits. Pour moi ce pari est donc réussi.

Lien : http://www.phenixweb.info/Heaven-Forest-T1-Darkwood


Prose Café :

Je voudrai remercier les éditions Hydralune et Andréa Deslacs de me faire confiance.

J’ai découvert Andréa Deslacs avec Les Cordes écarlates qui m’avait bouleversé.

Alors que dire de ce roman ?

Pour commencer, j’ai découvert un nouveau sous-genre du fantastique, le Gaslamp fantasy.

Mais Darkwood n’est pas que cela. C’est une uchronie steampunk fantasy de type victorienne avec une enquête policière au premier plan. Oui rien que ça.

Ça m’a fait pensé à la série Les Enquêtes de Murdoch sur France 3 à l’époque où je regardais encore un peu la télé.

Le travail et l’univers est énorme ! J’ai pu vivre dans ce monde tant les descriptions nous permettent de l’imaginer. Bon cela ressemble énormément à l’Angleterre du XIXè siècle.

Les personnages sont un peu caricaturés mais pas trop, ils sont ce que l’on attend d’eux !

Mais pour moi, c’est surtout le style, le rythme, la finition de cette histoire qui m’a bluffé.

C’est un des livres les plus aboutis qu’il m’a été permis de lire, même si c’est un peu académique comme façon d’écrire, pour moi.

Il a cet équilibre que j’adore entre l’histoire, l’univers, les personnages et les émotions qu’il distille.

Tout comme dans Les Cordes écarlates, j’ai voyagé. Je devais me forcer pour faire des pauses.

Je suis arrivé à la dernière page et… J’en veux encore !

Vous l’aurez compris, pour moi c’est un #CoupdeCoeur.

Faites vous plaisir en découvrant cette plume mais également ce livre.

Bonne lecture.

Lien : http://www.prose-cafe.fr/leblog/darkwood-tome-1-heaven-forest-dandrea-deslacs/


Tome 2 – Solitudes et sacrifices

Les pipelettes en parlent


Les pipelettes en parlent :

Quel plaisir j’ai eu à lire Solitudes et sacrifices. Toujours aussi prenante et énigmatique, l’intrigue de ce deuxième tome n’a rien à envier à Darkwood.

Plaisir d’abord, de retrouver les personnages du premier opus[…] Difficile de parler de tous les personnages de ce second tome, mais si certains sont plus présents que d’autres, j’espère que tous auront un rôle important dans la suite de l’intrigue.

En ce qui concerne cette dernière, j’avais l’impression que cette saga allait être un policier fantastique, avec comme intrigue principale la résolution du meurtre d’Else. Mais c’est finalement une toute autre histoire qui se dévoile dans Solitudes et Sacrifices. On se retrouve directement aux prémices d’une nouvelle guerre opposant les Saints et les Anges. Le récit est ponctué de combats et d’évènements violents qui rendent la lecture prenante. Chaque chapitre apportant son lot de rebondissements, je n’ai ressenti aucune longueur ni ennui.

J’ai apprécié de mieux comprendre les différences entre les Saints, les Anges, les Sacrifiés, les Sanctifiés… termes abordés dans Darkwood mais mieux expliqués ici. Toutefois ces éclaircissements sont données au fur et à mesure, il faut donc être attentif et avoir une bonne mémoire. J’avoue qu’un glossaire pourrait s’avérer très utile.
[…] j’ai aimé, dans ce tome comme dans le précédent, la recherche et le détournement des noms de lieux (Breytain, Another…) et des personnages (Offlight, Faith, Lancet, Nastylass…). Des jeux de mots qui rendent le texte, déjà riche en descriptions (celles d’Another, un lieu sauvage peuplé d’êtres magiques tels que les fées ou encore les orques, si différent de Darkwood, cité civilisée et industrielle avec ses humains et ses mutants), encore plus intéressant par ses inspirations religieuses, guerrières et celtiques.

Je crois que c’est finalement cette ambiance, cet environnement connu/inconnu qui me plaît le plus dans cette saga. Un monde qui ressemble au nôtre, mais qui est pourtant si différent.

J’apprécie la fantaisie qui me porte dans de nouveaux lieux, mais il me faut parfois un temps d’adaptation et une forte imagination pour me représenter le cadre. Ici, j’ai pu facilement me faire une idée, tant l’ambiance XIXe est bien décrite, tout en ayant cette possibilité d’imaginer les différences parfois franches, parfois discrètes entre le Royaume Uni que je connais et les Pays-Unis où se déroule l’histoire.

Il y a tant de choses à dire sur Solitudes et sacrifices et cette saga en général, de subtilités dont je voudrais parler. Mais j’ai peur d’en dire trop. Au final, ce tome apporte encore plus de questionnements et de suspens, MAIS sans rendre la lecture ennuyeuse ni donner l’envie d’abandonner. Je ne peux que vous le recommander et espérer qu’il vous plaira autant qu’à moi.

J’attends maintenant avec impatience le troisième tome, en croisant les doigts pour qu’il soit à la hauteur des deux premiers. Mais je suis assez confiante à ce niveau et je ne pense pas que je serai déçue. Affaire à suivre… de très près !

Lien : https://lespipelettesenparlent.com/2017/05/heaven-forest-2-solitudes-et-sacrifices-andrea-deslacs/

Tome 1 – Darkwood

Les passions d’Aely
Les pipelettes en parlent
Les sortilèges des mots
Prose Café
Les mots de Nanet


Les passions d’Aely :

Je peux le dire maintenant, lire le recueil de nouvelles « Nouvelles de Kerys » avant fut une belle idée. Car même si j’aurais pu largement apprécier la qualité de plume et de scénario de Catherine Loiseau sans ça, j’y aurais perdu quelques informations intéressantes et une ambiance qui m’a bien aidée à me plonger sans filet dans ce roman.
J’ai adoré retrouver les personnages des nouvelles comme Honoré de Rocheclaire, Artemise , Erika ou Ripley mais aussi les inventeurs foldingues que sont l’oncle Maximilien de Rocheclaire et son comparse et complice en inventions loufoques Legrand.

Pour vous situer un peu le contexte, cet univers est constitué de plusieurs états qui subissent les attaques de créatures bizarres et dangereuses appelées Abominations. Chaque état a créé ses défenseurs en fonction de ses trouvailles en armement mais surtout de ses richesses.
Une grande inégalité règne ainsi entre eux et crée des inimitiés même entre membres des brigades de défense.

Honoré de Rocheclaire fait partie des brigades de mercure, sur l’île de Kerys. Ile aux revenus suffisants pour se payer des armes en bon état, les changer et continuer à garder un semblant de vie sociale et animée dans ses rues. Dandy et galant homme en plus d’être un très bon combattant des forces des brigades du mercure il va être ici au cœur de l’aventure.
Lorsqu’une bombe explose au cœur de la ville, lui et quelques-uns de ses amis font partie des premiers sur place pour en démordre avec un éventuel assaillant.
Le commissaire …, ennemi juré d’Honoré depuis une histoire entre ce dernier et son épouse, tente de lui mettre sur le dos nombre de faits non avérés. Et quand des éléments de l’enquête semblent mener droit aux brigades du mercure, cela ne s’arrange pas.
De plus, comme si un ennui ne pouvait arriver seul, les Abominations qui s’étaient tenues jusqu’alors assez tranquilles, ont repris les hostilités. Et leur façon de faire a changé au grand dam et hélas désespoir des brigades.

Voici donc Honoré en quête de vérité. Qui est à l’origine de cet attentat ? Pour quelles raisons essaie-t-on d’impliquer les brigades du mercure ? Et surtout pourquoi les Abominations semblent-elles évoluer là ou en quarante ans elles ne l’avaient jamais fait ?

Tout cela ne serait-il qu’un complot des états voisins ?

Car la richesse et le développement en armement est loin d’être le cas dans les autres états. Outre une lutte contre les Abominations depuis plus longtemps, ses états sont pauvres et peu enclins au modernisme par manque de moyens mais surtout d’ouverture d’esprit.

Ainsi Sainte-Victoire la capitale de l’île de Kerys est-elle le siège d’une vie assez festive et colorée, riche en dandies et belles dames. Mais aussi en inventeurs et scientifiques. Elle a l’avantage aussi, quoique récent de laisser aux femmes le droit d’entrer dans les universités et Artemise est un exemple magnifique de travail acharné et de réussite malgré un métissage que d’aucuns considèrent encore d’un mauvais œil jaloux et raciste. D’autres jeunes femmes vont avoir la part belle dans ce récit, et j’ai adoré les suivre dans leur évolution et leur émancipation.

Erika quant à elle vient d’Austrénie. Là-bas les femmes n’ont qu’un rôle décoratif et ménager. Alors pour elle, Kerys est à la fois l’ennemi et la tentation. De plus Honoré lui fait de l’œil et elle n’y est pas totalement insensible. Mais sa mission est son but premier et ce qu’elle va apprendre pourrait bien changer la donne face aux Abominations mais aussi face aux kérisiens.

Un autre point qui pourrait devenir important, que cache donc Maximilien de Rocheclaire à tout le monde ? Les rares indices, qui vont nous être dévoilés subrepticement, sont inquiétants tant pour la santé du cher homme que pour l’avenir de Kerys.

Alors ce n’est pas compliqué, arrivée là de ma chronique je pourrais vous dire tout le bien que je pense des personnages, de leurs caractères complexes et attachants, de ces scènes d’action qui frisent le cinéma grand écran, ou de cette intrigue qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout.
Mais je risquerais de spoiler un peu, de montrer de la préférence ou du dédain selon les informations reçues et ce serait vous gâcher cette lecture qui en vaut largement la peine.
Je dirais simplement que j’avais beaucoup apprécié la plume de Catherine Loiseau en découvrant sa série steampunk humoristique « La ligue des ténèbres ». Les personnages déjà étaient bien campés et nous emportaient dans leurs aventures délirantes avec délectation.

Ici l’univers de Kerys est empli d’images, de créatures et d’inventions qui font vibrer l’imagination du lecteur. Les Abominations et leur classification apporteront quelques éléments connus ou plutôt souvenirs aux lecteurs du défunt Lovecraft. Les descriptions sont visuelles et vivantes, les personnages ont tous un petit quelque chose qui les rend unique et différent.
Je ne saurais dire à qui va ma préférence car ils ont tous un côté fragile derrière une solide carapace de force et de fierté pour certains.
C’est donc un premier tome qui tient ses promesses de nous emporter avec lui et qui laisse un goût de trop peu une fois la dernière page tournée.
Je remercie encore une fois l’auteure de sa confiance. Je savais que je ne serais pas déçue mais pas que j’en redemanderais aussi vite 😉

Lien : http://lespassionsdaely.canalblog.com/archives/2017/12/10/35942924.html


Les pipelettes en parlent :

J’avoue qu’en ouvrant Ceux du Mercure sur ma liseuse j’ai été un peu refroidie par la police et j’ai eu peur de ne pas parvenir au bout de la lecture. Pas de saut de ligne, pas d’alinéa. Sans doute était-ce dû à la version en ma possession mais quand même, cela m’a refroidie.

Et puis, je me suis lancée. Et là, ni la police ni les espacements n’ont plus eu d’importance. Je suis rentrée dans l’histoire en un rien de temps, portée par un style très simple et une excellente intrigue. Après quelques chapitres de mise en place et de présentation des personnages, je n’ai plus refermé le livre. L’histoire se déroule à un rythme assez rapide sans pour autant donner l’impression de brûler les étapes.

J’ai particulièrement apprécié les descriptions des lieux qui m’ont permis de bien me projeter dans la ville de Sainte Victoire : ses ruelles, ses entrepôts abandonnés, sa caserne et ses dirigeables. Les allusions aux autres villes m’ont donné envie de les découvrir. Je verrais bien dans les prochains tomes (car oui, je vais les lire, c’est sûr !).

Quant aux personnages, ils sont tous très charismatiques et complémentaires. J’avoue avoir eu un peu de mal avec celui d’Honoré au début, mais les liens qu’ils tissent avec les autres protagonistes en font très vite un héros intéressant. Erika et Artémise ne sont pas en reste. Belles, rebelles et très intelligentes, clairement, sans elles l’histoire ne serait pas la même. Une petite pointe de folie avec Maximilien et Léandre, et de stratégie avec le Commissaire Simonet (mon préféré dans ce tome) et voilà une équipe prête à en découdre avec les Abominations.

Au sujet de ces dernières, je n’ai pas été convaincue par leurs descriptions. J’ai eu du mal à me les représenter (ou alors est-ce leur charme troublant qui a opéré sur moi !), et le fait est que je n’ai pas ressenti de peur face à elles. En revanche, j’ai eu de belles, et parfois fortes émotions lorsque les personnages les rencontraient. De fait, je ne m’attarde pas là-dessus car c’est pour moi un point sans grande importance.

La fin de Ceux du Mercure est particulièrement triste et émouvante. J’avoue avoir versé quelques larmes pour Maximilien et sa famille. Mais le cliffhanger des dernières lignes me motive définitivement à lire la suite.

En bref : de belles tenues Nouvelle Époque, des armes qui font « boum », un trio particulier, de l’humour, de la tristesse. Un concentré de bonnes choses pour faire un bon roman.

Lien : http://lespipelettesenparlent.com/2017/11/ceux-du-mercure-catherine-loiseau/


Sortilège des mots :

Je tiens à remercier Catherine Loiseau de m’avoir proposé ce service presse et de m’avoir surprise avec la dédicace. Si j’ai accepté de le lire, c’est tout simplement parce que c’est du steampunk. L’autre raison est qu’il semblerait que ce soit lovrecraftien (j’avoue ne pas encore en avoir lu donc je ne peux pas juger mas c’était une entrée en matière).

J’ai eu un début difficile lors de ma lecture mais le roman n’y est pour rien. Pourtant, je me suis fait peur. Je ne comprenais pas que je puisse ramer alors que je lis un roman d’un genre que l’aime particulièrement. J’ai eu très rapidement la question. J’avais besoin de lire autre chose avant. Une fois fait, j’ai pu réellement savourer la qualité de ce roman.

On rencontre le capitaine Rocheclaire. J’ai bien cru que j’allais le détester avec son côté homme à femmes. Heureusement, c’est un personnage bien plus complexe. Dommage qu’on le voit si souvent à observer les femmes même si les scènes sont souvent très drôles puisqu’il est très vite embarrassé. Son oncle est un personnage fantasque qui m’a émue surtout à la fin avec son ami Léandre que l’on a si peu vu. J’aurais aimé en savoir plus. Éléonore est ma deuxième chouchoute. Un garçon manqué à l’intelligence remarquable. La doctoresse, Artémise, est le personnage qui évolue le plus au fil du roman. J’ai adoré son caractère bien trempé. Dommage qu’elle est accepté si facilement quelque chose avec le capitaine Rocheclaire. Mais le meilleur personnage de ce roman, c’est Ripley, l’androïde créé par l’once, Maximilien. Quelle génie ce personnage. Je l’ai juste adoré.

Concernant l’intrigue, elle est très vite addictive. On pense pouvoir s’arrêter à la fin de la situation présentée mais une autre s’enchaîne après les explications. Comme on veut tout savoir et tout comprendre, on est obligé de garder le livre en main. Les révélations sont surprenantes. Je ne m’y attendais pas. Ça m’a permis de comprendre pourquoi le roman n’a pas été mis dans une autre classification. Même le commissaire se fait avoir (un personnage malin et sournois qui n’a pas fini de nous surprendre non plus je pense). L’action est remarquable et très bien écrite. L’auteure nous permet de respirer pendant les combat mais pas trop non plus.

J’ai quand même eu une appréhension avant ma lecture. Lorsque je l’ai reçu, je me suis aperçue que le cerveau avait quand une capacité incroyable à effacer ce qui fait peur. Lorsque j’ai vu qu’il était question d’horreur, je me suis dit que j’allais avoir du mal sur certains passages. Finalement non. Je reste curieuse de savoir ce qui se cache derrière les créatures créées par l’auteure. On ne sait rien pour le moment mais on nous en dit suffisamment pour les redouter autant que les soldats.

Un autre point qui m’a surprise : l’écriture. En effet, on suit l’histoire du point de vue de plusieurs personnages mais ce n’est jamais précisé. Ça ne m’a pas gêné du tout. Bien au contraire, cela me paraissait tellement évident que je ne m’en suis rendue compte que tardivement. C’est tellement fluide et tellement bien travaillé que le lecteur n’a pas le temps de se dire “tiens on a changé de point du vue”. On est dans l’histoire et on la lit de bout en bout.

En bref, ce roman m’a surprise a bien des égards. Certes, il y a quelques stéréotypes mais comme ils sont détournés, on en rit beaucoup. Pour le reste c’est intelligent, surprenant et efficace. Je lirais la suite avec plaisir. J’espère avoir des réponses à mes questions.

Lien : https://lessortilegesdesmots.blogspot.fr/2017/11/ceux-du-mercure-tome-1-kerys-de.html


Prose Café :

Merci à la maison d’éditions Hydralune et à Catherine Loiseau de m’avoir permis de lire ce livre.

Deux articles d’affiler de cette maison et franchement, c’est du pur plaisir.

J’aime beaucoup le style de Catherine, c’est une plume fluide, moderne.

L’assemblage des personnages, histoire et univers est vraiment bien fait. L’équilibre est tout juste excellent. Nous nous imaginons aisément à Sainte-Victoire. Nous y suivons les personnages tant dans leurs aventures que dans leurs émotions et sentiments.

D’ailleurs, leurs interactions sont cohérentes avec l’univers steampunk de l’histoire avec ses.. J’aurai bien dit stéréotype mais ce n’est pas le mot qui convient, je dirai plutôt avec les mœurs qui avaient cours au XIXème siècle.

Mon personnage préféré est bien sûr Maximilien, il est excellent, puissant, touchant. Bref il est bon quoi.

Le trio capitaine/doctoresse/actrice est juste à mourir de rire.

Oui car ce n’est pas que du steampunk mais aussi beaucoup d’humour. En plus c’est vraiment bien intégré à l’histoire. L’auteure n’en fait pas de trop. Encore une fois bien équilibré.

L’univers steampunk que l’auteure nous propose est assez… Hummm… déroutant !

Il y a des androïdes de combats mais dans le même temps ils n’ont pas encore développé la radio sans fil. Pour le coup j’ai un peu tiqué. Mais bon, ce n’est qu’un détail.

Par contre ce qui m’a beaucoup gêné, ce sont les répétitions à partir d’à peu pré la page 100. Ça ne gâche pas l’histoire mais… Passons !

A part ces deux détail j’ai vraiment pris un grand plaisir à lire cette histoire que je ne peux que vous conseiller. Si je l’avais lu plus tôt, je l’aurai certainement proposé au Prix littéraire de l’Imaginaire BooktubersApp 2018, malheureusement c’est trop tard.

Je suis impatient de lire la suite !!! Surtout avec une fin pareil.

Je vous souhaite une très bonne lecture !

Lien : http://www.prose-cafe.fr/leblog/ceux-de-mercure-de-catherine-loiseau/


Les mots de Nanet :

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance Steampunk domine et nous entraîne dans un univers riche où monstres et robots humanoïdes côtoient les lampes à gaz.

Pour mémoire, je vous donne la définition de PocheSf du steampunk :
Le terme « steampunk » désignait initialement des œuvres se déroulant dans le cadre du 19e siècle victorien, en particulier à Londres où s’esquissaient les prémisses de la société industrielle. Un journaliste américain, Douglas Fetherling, l’a défini comme un genre qui imagine « jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt », ce qui ressemble quelque peu à la définition de l’uchronie et à une imitation d’anticipation de l’époque. Néanmoins, le steampunk ne s’embarrasse pas de plausibilité scientifique, et n’a donc pas besoin pour exister du fameux point de divergence qui caractérise l’uchronie.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’article de Monde du livre

Mais le roman de Catherine renferme bien d’autres mouvances, et des bestioles flippantes issues des méandres torturés de son esprit et qui sont de véritables « Abominations » affamées de chair humaine, si possible celle des héros du livre.

Entre armes de destruction massive, explosifs, harnachement de cuir et de cuivre, et aérostats, tous les éléments dignes de Jules Verne plantent le décor, alors que les robes et les jupons rivalisent de soieries savamment dosées. Un bel ensemble. Quand au mercure, chut…

CHARISME ET FÉMINISME
Je retiens de cette lecture, outre une plume agréable, des personnages charismatiques. Que ce soit Ripley (j’adore !) ou Artémise, les femmes ont la part belle et de vrais rôles, ce qui change de beaucoup de romans SF ou fantasy.

Certes, c’est une femme qui écrit et pour une fois, on ne cantonne pas les héroïnes à des rôles de méchantes, potiches ou amantes. Ici, elles prennent des risques, des décisions et malmènent Honoré en d’affriolantes levées de jupons et autres coquetteries tout aussi drôles qu’efficaces. Mais derrière ces artifices, les caractères de ces dames et leurs cursus démontrent que le sexe dit faible ne mérite pas ce surnom.

La seule qui m’ait déplu, au départ, se nomme Erika. J’ai eu beaucoup de mal à la cerner (bravo) et j’ai peu à peu ressenti une ambivalence envers elle (rebravo). Éprouver des sentiments en lisant un personnage est une preuve de réussite !

Du coup, le personnage qui m’a moins plu (puisqu’il m’a laissé de marbre) c’est le commissaire. D’un autre côté, c’est un personnage secondaire.

Je ne vous en dirai pas plus sur Honoré (hum…) Maximilien (quel génie) et Léandre (comme mon propre héros ^^), car ce sont des perles à découvrir.

LES MONSTRES
Les auteurs inventent des monstres, parfois. Ceux de ce livre sont effrayants. Les premiers cherchent à boulotter les corps et en arrachent sauvagement des morceaux (sic), ce qui est déjà affreux.

Mais, plus on monte dans la hiérarchie de ces êtres venus d’ailleurs, plus leurs talents se concentrent sur les pensées, les aptitudes mnésiques et autres joyeusetés.

Brrr… bref, si vous aimez les méchantes choses pas gentilles qui foutent la frousse et torturent psychologiquement après avoir tenté la méthode douce : démembrement et éventration… (quoi ? Même pas peur !)

HEUREUSEMENT, UN BRIN DE ROMANCE…
Derrière ces passages sanguinolents et traumatisants (enfin, si, un peu peur), Catherine a concocté une, non, deux jolies romances. Mais la plus belle histoire reste la relation entre Maximilien et Ripley !
Mon seul micro bémol potera sur quelques redites au fil des pages.

Je lirai la suite avec un immense plaisir et je remercie Catherine pour cette découverte.

AU FINAL
Les mots pour : style, steampunk, SF, Monstres, romances, Femmes

Les mots contre : (j’ai droit de dire que pour une fois j’aurais aimé un peu de manichéisme ? Non ? bon, ben pas de vrai bémol)

En bref : Un très beau premier tome ou le fond et la forme s’accordent pour nous conter des aventures riches et saugrenues. Ripley Power !

Lien : http://www.lesmotsdenanet.com/2017/11/ceux-du-mercure-kerys-de-catherine.html


Tome 1 – Nuit de cendres

La magie des mots


La magie des mots :

J’ai découvert Julie Limoges grâce aux nouvelles qu’elle a publié dans plusieurs numéros de la revue Etherval. Sa plume m’a tout de suite accrochée. C’est donc sans hésitation que je me suis plongée dans le premier volume de sa trilogie « Le Soleil des Hommes ».

A l’heure où je rédige cette chronique, plusieurs mois se sont écoulés depuis ma lecture de « Une nuit de cendres ». Les détails du récit se sont envolés, mais je me souviens avec netteté de mes sentiments lorsque je tournais les pages numériques de ce livre.

Comme le présente si bien le quart de couverture, il y a de l’action. Beaucoup. Mais ne vous attendez pas pour autant à un récit guerrier sans morale ni saveur. Quoique… certains personnages n’ont en effet pas beaucoup de morale. Et c’est tant mieux. Pour autant, s’il existe dans ce livre quelques archétypes, certains sont beaucoup plus profonds, forts et fragiles, torturés et surtout intéressants. Je pense évidemment à Akhyla, mais pas que.

Les péripéties vécues par les mercenaires nous poussent à vouloir découvrir le fin mot de cette mission énigmatique, tandis qu’en parallèle, une traque sans merci se prépare.

Quelques indices laissent à penser que le monde nocturne dans lequel nos héros évoluent n’a pas toujours été si sombre. Un évènement majeur a, semble-t-il, provoqué cette nuit perpétuelle et changé la face du monde. Bien des sciences et techniques ont ainsi été perdues, ne laissant que des reliques convoitées par les différents peuples qu’abrite désormais ce monde mystérieux.

Et c’est sans doute la partie qui m’attire le plus. Si les batailles et courses-poursuites d’Akhyla m’ont fait tourner les pages avec frénésie, l’histoire du monde développé par Julie m’interpelle plus encore. Et si ce monde est sombre, l’atmosphère du récit l’est tout autant. Le danger est partout : entre les différents camps bien sûr, mais aussi en leur sein suite à certaines dissensions internes, ou encore à cause des morts-vivants et de cette maladie réputée mortelle.

Si vous cherchez un livre dans lequel l’ennui n’a pas sa place, si vous avez envie d’être surpris, de croiser la route de personnages attachants, et comme moi, de savoir pourquoi le soleil à disparu : alors n’hésitez pas, plongez dans « Le Soleil des Hommes ».

Personnellement, il me tarde d’y retourner avec le second volume (déjà disponible) : « Jusqu’au ciel ».

Lien : http://lamagiedesmots.be/le-soleil-des-hommes-nuit-de-cendres-tome-1-julie-limoges/